La filière horlogère suisse : structure, acteurs et défis de production

02/12/2025

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La filière horlogère suisse : structure, acteurs et défis de production

Atelier de production horlogère dans l'Arc jurassien suisse avec horlogers travaillant sur des mouvements mécaniques de montres de luxe
Atelier de production horlogère dans l'Arc jurassien suisse avec horlogers travaillant sur des mouvements mécaniques de montres de luxe
Atelier de production horlogère dans l'Arc jurassien suisse avec horlogers travaillant sur des mouvements mécaniques de montres de luxe

La filière horlogère suisse représente bien plus qu'une industrie : elle incarne un savoir-faire séculaire, une excellence reconnue mondialement et un écosystème économique complexe qui fait vivre des milliers de personnes dans l'Arc jurassien horloger. En 2024, les exportations horlogères suisses ont atteint 25,9 milliards de francs, malgré un recul de 2,8% par rapport à 2023, témoignant d'un secteur en pleine mutation.

Derrière les vitrines prestigieuses des maisons horlogères comme Rolex, Patek Philippe ou Audemars Piguet se cache une réalité industrielle fascinante : un réseau dense de sous-traitants spécialisés, des métiers horlogers rares menacés de disparition, et des défis de planification horlogère qui exigent modernité et réactivité. Dans ce contexte tendu, comprendre le fonctionnement de l'industrie horlogère suisse devient essentiel pour tous les acteurs qui cherchent à optimiser leur production et leur compétitivité.

Cet article vous propose une plongée documentée au cœur de cette filière stratégique, entre traditions artisanales et impératifs d'optimisation production montres.


Une industrie emblématique mais sous tension


La Suisse, leader mondial en valeur

L'horlogerie suisse conserve sa position dominante sur le marché mondial du luxe. Selon les statistiques de la Fédération de l'Industrie horlogère suisse (FH), environ 95% des montres suisses sont destinées à l'exportation, principalement vers les États-Unis, la Chine et l'Europe. Cette dépendance aux marchés extérieurs rend la filière particulièrement vulnérable aux fluctuations géopolitiques et économiques.

Le label Swiss Made constitue un atout majeur de différenciation. Depuis 2017, la réglementation Swissness impose qu'une montre doit intégrer 60% minimum de valeur suisse pour bénéficier de cette appellation, contre 50% auparavant. L'emboîtage, le contrôle final et l'incorporation d'un mouvement suisse demeurent obligatoires. Ces exigences renforcées garantissent la qualité et l'authenticité, mais imposent aussi des contraintes de coûts aux fabricants.


Une chaîne de valeur fragile mais complète

La filière horlogère suisse repose sur trois piliers interdépendants : les grandes marques, les sous-traitants spécialisés et les fournisseurs de machines et technologies. Cette organisation pyramidale concentre l'essentiel de l'activité dans l'Arc jurassien, territoire s'étendant de Genève à Bâle.

En 2024, le secteur emploie plus de 65 000 personnes, avec une légère progression de 0,6% selon la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse. Les PME de l'Arc jurassien jouent un rôle crucial : elles assurent la fabrication de composants essentiels comme les mouvements, les ressorts spiraux, les cadrans ou l'habillage. Leur santé économique impacte directement la capacité de production des grands noms de l'horlogerie.


Un secteur en mutation permanente

L'industrie horlogère suisse a traversé de multiples crises : la révolution du quartz dans les années 1970-1980, la crise financière de 2008, la pandémie de COVID-19 et, plus récemment, l'effondrement du marché chinois. En 2024, la Chine a enregistré une chute de 25,8% de ses importations horlogères suisses, un recul plus important que durant la pandémie.

Cette volatilité exige une résilience permanente. Les entreprises doivent constamment adapter leurs capacités de production, gérer leurs stocks avec précision et anticiper les variations de demande. Dans ce contexte, la planification horlogère devient un enjeu stratégique majeur.


Les grands enjeux de la filière horlogère suisse


Préserver les savoir-faire horlogers rares

Les métiers horlogers traditionnels connaissent une pénurie alarmante de candidats qualifiés. Des profils comme les polisseurs (+54% de demande), les angleurs, les rhabilleurs, les sertisseurs ou les qualiticiens en microtechnique (+24%) sont en forte tension. Cette raréfaction des compétences menace la transmission des savoir-faire qui font la réputation de l'horlogerie suisse.

Le problème s'accentue avec le vieillissement de la population active. Les départs massifs à la retraite prévus d'ici 2030 créent une urgence : il faut former rapidement de nouveaux talents tout en préservant l'excellence technique. Des initiatives comme le Cercle des Métiers, créé en 2022, tentent de répondre à ce défi en proposant des formations accélérées et sur-mesure.


Attirer et former la main-d'œuvre de demain

La désaffection des jeunes pour les métiers techniques pose un défi structurel. Les formations initiales sont jugées parfois trop généralistes et ne correspondent pas toujours aux besoins spécifiques des entreprises. Six écoles d'horlogerie (Bienne, Genève, Le Locle, Le Sentier, Porrentruy et Granges) proposent des CFC d'horloger avec différentes spécialisations : rhabillage, méthodes industrielles ou habillage horloger.

Des structures comme l'École technique de la Vallée de Joux (ETVJ), inaugurée en 1901, ou la HE-Arc (Haute École Arc) proposent des cursus adaptés. Depuis 1994, plus de 7 000 certifications ont été décernées par la formation modulaire pour adultes, démontrant l'importance de la formation continue dans le secteur.


Moderniser les moyens de production

Le retard digital affecte encore de nombreux ateliers de l'industrie horlogère suisse. Certaines entreprises fonctionnent toujours avec Excel pour gérer leur planification horlogère, sans vision consolidée de leur charge de travail ni capacité à simuler différents scénarios de production.

Les enjeux sont multiples : implémenter des systèmes MRP (Material Requirements Planning), MES (Manufacturing Execution Systems), améliorer l'ordonnancement, assurer la traçabilité et piloter les goulots de production. L'hétérogénéité forte entre marques complique cette transformation : chaque entreprise a ses propres processus, ses outils spécifiques et ses niveaux de maturité digitale variables.

Pour les directeurs d'usine, planificateurs et responsables de production qui cherchent des solutions d'optimisation production montre, cette modernisation devient incontournable pour rester compétitif.


Maintenir la compétitivité industrielle

Les coûts de production en Suisse figurent parmi les plus élevés au monde : salaires, équipements de haute technologie, prix de l'immobilier dans les zones horlogères... Cette réalité impose un arbitrage permanent entre exclusivité artisanale et volumes de production. La rationalisation et l'automatisation partielle deviennent nécessaires sans sacrifier la qualité qui fait la réputation du Swiss Made.


L'envolée du prix des matières précieuses : un défi majeur pour la gestion des stocks

Un enjeu financier souvent sous-estimé frappe de plein fouet l'industrie horlogère suisse : l'explosion du cours des matières précieuses, et notamment de l'or. En seulement deux ans, le prix de l'or a doublé, passant d'environ 55 000 euros le kilogramme début 2023 à plus de 110 000 euros fin 2024. Cette flambée spectaculaire bouleverse l'équation économique de nombreuses maisons horlogères.

Pour les manufactures qui produisent des montres en or 18 carats – un standard dans la haute horlogerie –, chaque pièce immobilise désormais une valeur matière considérablement accrue. Un simple boîtier en or peut représenter plusieurs milliers d'euros de matière première, sans compter les bracelets, les fermoirs et autres composants en métaux précieux. Cette hausse impacte directement le besoin en fonds de roulement des entreprises.

Dans un contexte de faible croissance, voire de décroissance du marché chinois (-25,8% en 2024), cette problématique devient critique. Les entreprises doivent désormais arbitrer entre :

•   Constituer des stocks suffisants pour répondre à la demande, mais immobiliser des capitaux considérables dans les matières précieuses

•   Réduire les encours et les stocks pour préserver la trésorerie, au risque de ne pas pouvoir honorer rapidement les commandes

•   Se couvrir contre la volatilité des cours par des instruments financiers, complexifiant la gestion

Cette tension entre cash et stocks remet la planification financière et la gestion des approvisionnements au cœur de la stratégie industrielle. Les directeurs financiers et les responsables de production doivent travailler main dans la main pour optimiser les niveaux de stock, réduire les temps de cycle et améliorer la rotation des matières précieuses. La visibilité en temps réel sur les encours devient indispensable pour piloter efficacement cette nouvelle donne économique.

L'or n'est pas seul concerné : le platine, le palladium et d'autres métaux précieux utilisés dans l'horlogerie de luxe connaissent également des fluctuations importantes. Cette instabilité des matières premières s'ajoute aux autres défis structurels de la filière et renforce l'urgence d'une transformation digitale permettant une meilleure maîtrise des flux et des coûts.


Assurer la pérennité de la sous-traitance

La forte dépendance à quelques fournisseurs clés fragilise le tissu industriel. Dans l'Arc jurassien, de nombreuses PME spécialisées en microtechnique, décoration ou usinage sont suspendues aux carnets de commandes des grandes maisons horlogères. Quand Rolex, Patek Philippe ou Audemars Piguet ralentissent leur production, c'est toute la chaîne qui souffre.

En 2024-2025, cette vulnérabilité s'est manifestée avec acuité. Les sous-traitants ont vu leurs commandes chuter drastiquement, provoquant du chômage partiel et des inquiétudes sur la survie de certaines structures. Le tissu industriel de la Vallée de Joux, du Jura bernois ou de Saignelégier dépend fortement de ces acteurs de taille moyenne.


Répondre aux nouvelles attentes du marché

Les consommateurs exigent désormais durabilité, réparabilité et transparence. L'émergence des montres connectées et des nouveaux matériaux bouscule les codes traditionnels. Ces évolutions créent une tension entre innovation technologique et ADN mécanique de l'horlogerie suisse, entre modernité et respect des traditions séculaires.


Fonctionnement concret de la filière horlogère suisse


Un écosystème structuré en trois niveaux


Les grandes maisons horlogères

Au sommet de la pyramide se trouvent les maisons horlogères prestigieuses. Rolex domine avec 32,1% du marché (10,58 milliards de CHF de chiffre d'affaires en 2024 selon Morgan Stanley), suivi de Cartier (3,18 milliards CHF) et Omega (2,3 milliards CHF).

Les marques se répartissent entre indépendantes (Rolex, Patek Philippe, Audemars Piguet, Richard Mille) et groupes intégrés (Swatch Group, Richemont, LVMH). Cette concentration au sommet structure toute l'organisation de la filière.


Les sous-traitants de composants

Les sous-traitants spécialisés fabriquent les éléments essentiels : mouvements, ressorts, rouages, cadrans, aiguilles, boîtiers, bracelets... La Vallée de Joux se consacre particulièrement aux mouvements mécaniques complexes, tandis que le Jura bernois et Saignelégier se spécialisent dans les boîtiers et l'habillage.

Ces entreprises, souvent familiales et de taille moyenne, maîtrisent des savoir-faire ultra-spécialisés transmis de génération en génération. Leur survie dépend de leur capacité à maintenir l'excellence technique tout en s'adaptant aux fluctuations de commandes.


Les fournisseurs de machines et technologies

Le troisième niveau regroupe les fabricants de machines CNC, d'équipements de galvanoplastie, de systèmes MRP et d'outils d'optimisation production montre. Ces acteurs technologiques fournissent les moyens de production qui permettent l'automatisation progressive sans perdre la précision artisanale.


Les phases de production horlogère : T0, T1, T2 et T3

L'industrie horlogère suisse utilise une nomenclature spécifique pour décrire les différentes étapes de fabrication d'une montre. Cette classification en phases T0, T1, T2 (et parfois T3) structure l'organisation de la production et détermine où se situe la valeur ajoutée dans la chaîne de fabrication. Comprendre ces phases est essentiel pour saisir la complexité opérationnelle de la filière et les enjeux de planification.


T0 – Fabrication des composants

Le T0 représente la phase initiale où l'on transforme les matières premières en pièces horlogères. C'est l'étape de création physique des composants qui serviront ensuite à assembler le mouvement et la montre complète.

Cette phase comprend notamment :

•   L'usinage des platines, ponts, roues et pignons

•   La fabrication du spiral et du balancier, pièces maîtresses de la régulation

•   Le découpage, le polissage et les traitements de surface

•   La production de divers composants du boîtier, selon les marques

Le T0 mobilise des compétences en micromécanique, décolletage et usinage de haute précision. Cette phase est souvent externalisée auprès de sous-traitants spécialisés de l'Arc jurassien, qui maîtrisent les savoir-faire pointus nécessaires à la fabrication de composants aux tolérances micrométriques.


T1 – Assemblage du mouvement

Le T1 correspond au montage du mouvement mécanique (ou quartz), pièce par pièce. C'est une phase critique qui requiert des horlogers qualifiés capables d'assembler des dizaines, voire des centaines de composants minuscules avec une précision extrême.

Les opérations du T1 incluent :

•   L'assemblage des rouages, de l'échappement et du barillet

•   La pose du balancier, élément essentiel de la régulation

•   Les huilages minutieux des points de friction

•   Le réglage de base du mouvement

À l'issue du T1, on obtient un mouvement fonctionnel autonome, capable de battre la mesure du temps, mais qui n'est pas encore emboîté dans son habillage. Cette phase concentre une part importante de la valeur ajoutée suisse et mobilise les métiers horlogers traditionnels comme les rhabilleurs ou les régleurs.


T2 – Emboîtage et finitions

Le T2 est l'étape où le mouvement est transformé en montre complète, prête à être portée. C'est une phase obligatoire pour obtenir le label Swiss Made, qui impose que l'emboîtage soit réalisé en Suisse.

Les opérations du T2 comprennent :

•   L'emboîtage du mouvement dans le boîtier

•   La pose du cadran et des aiguilles

•   La fermeture hermétique du boîtier

•   Les tests d'étanchéité et de résistance

•   Les contrôles finaux de qualité et de chronométrie

À la fin du T2, la montre est fonctionnellement complète et prête à la vente. Cette phase nécessite des compétences en emboîtage, pose de cadran et contrôle qualité, métiers également en tension sur le marché du travail horloger.


T3 – Habillage et mise en vente

Certaines manufactures distinguent une phase T3 finale, qui concerne les dernières opérations avant la commercialisation :

•   La pose du bracelet ou la fixation des attaches

•   Le packaging dans l'écrin de présentation

•   Le contrôle final de marche et d'apparence

•   La préparation documentaire (certificats, garanties)

Cette nomenclature T0-T1-T2-T3 permet aux acteurs de la filière de communiquer précisément sur la répartition des tâches, la localisation de la production et le respect des critères Swiss Made. Elle structure également la planification industrielle : les goulots d'étranglement peuvent se situer à différentes phases, et optimiser les flux entre T0, T1 et T2 devient crucial pour réduire les délais de production tout en maintenant la qualité.

Dans un contexte de volatilité des commandes et de pression sur les délais, maîtriser l'enchaînement de ces phases et leur ordonnancement devient un facteur clé de compétitivité pour les manufactures horlogères suisses.


Institutions et organes de la filière

La Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) coordonne la promotion et la défense des intérêts du secteur. La Convention patronale de l'industrie horlogère suisse gère les aspects sociaux et la formation. Des organismes comme Swisstime ou les centres de formation (ETVJ, HE-Arc, CPNE) structurent l'écosystème éducatif et normatif.


Géographie et spécialisation des territoires

L'Arc jurassien horloger représente le cœur industriel avec 31 400 emplois concentrés principalement dans les cantons de Neuchâtel (47%) et du Jura (21%). Chaque zone possède sa spécialisation :

•   Vallée de Joux : berceau de la haute horlogerie, spécialisée dans les mouvements à complications avec Audemars Piguet, Jaeger-LeCoultre, Breguet, Blancpain

•   Genève : siège des marques de prestige et du Poinçon de Genève

•   Neuchâtel / La Chaux-de-Fonds / Le Locle : pôle technique et manufacturier historique

•   Bienne : centre industriel majeur abritant notamment Rolex

•   Jura : sous-traitance spécialisée en boîtiers et composants

Les 12 850 frontaliers français travaillant dans l'horlogerie suisse démontrent l'intégration transfrontalière de cette industrie.


Les défis opérationnels et attentes actuelles de la filière


Volatilité des commandes sur les marchés historiques

La dépendance à la Chine, aux États-Unis et à l'Asie expose la filière à des variations brutales. En 2024, l'effondrement du marché chinois (-25,8%) a provoqué une onde de choc dans toute la chaîne d'approvisionnement. Cette imprévisibilité complique la planification horlogère : comment ajuster rapidement les capacités de production face à des variations de +30% ou -30% de la demande ?


Besoin de lead-times plus compétitifs

Accélérer la mise sur le marché devient crucial. Les directeurs de production doivent mieux piloter l'encours, réduire les stocks et le besoin en fonds de roulement tout en maintenant les délais de livraison. Cette exigence entre en tension avec la complexité des processus de fabrication horlogère.


Anticiper plutôt que subir : vers une planification modernisée

L'importance d'une visibilité temps réel sur la charge et la capacité devient évidente. Les entreprises ont besoin d'ordonnancement dynamique, de planification horlogère glissante et d'outils permettant de simuler différents scénarios avant de prendre des décisions.

C'est précisément dans ce contexte que des solutions comme Oplit prennent tout leur sens. En offrant une gestion d'ordonnancement avancée et une visibilité complète sur la charge des ressources, Oplit répond aux problématiques spécifiques des ateliers horlogers : gestion des séries et formats, allocation optimale des ressources, anticipation des goulots, projection des dates de fin des ordres de fabrication.


Enjeux de rentabilité en contexte incertain

La pression sur les marges s'intensifie. Les entreprises doivent optimiser leurs moyens de production, réduire les coûts sans sacrifier la qualité Swiss Made qui justifie les prix premium. Cette équation complexe nécessite une maîtrise parfaite des processus industriels et une capacité d'analyse fine des performances.


Vers une filière plus agile et plus connectée


De l'artisanat à l'industrialisation maîtrisée

Le défi majeur consiste à préserver l'âme artisanale de l'horlogerie suisse tout en adoptant les méthodes industrielles modernes. Comment maintenir la main de l'horloger, le geste précis du polisseur, la patience du sertisseur, tout en accélérant les cycles de production et en réduisant les coûts ?

Cette question traverse toutes les maisons horlogères, des manufactures familiales aux groupes internationaux. La réponse réside dans un équilibre subtil : automatiser les tâches répétitives à faible valeur ajoutée, tout en conservant l'intervention humaine experte sur les opérations critiques.


Rôle des outils digitaux dans la transformation

Les systèmes ERP, MRP, MES et APS (Advanced Planning and Scheduling) transforment progressivement l'industrie horlogère suisse. Ces technologies permettent de :

•   Centraliser l'information de production

•   Suivre en temps réel l'avancement des ordres de fabrication

•   Identifier rapidement les dérives et les goulots

•   Optimiser l'allocation des ressources (machines, opérateurs)

•   Simuler différents scénarios de production

•   Réduire les temps de réunion improductifs

•   Améliorer la communication entre supply chain et production

Pour les planificateurs, ordonnanceurs et responsables de production confrontés à la complexité horlogère, ces outils deviennent indispensables. Des solutions spécialisées comme Oplit, conçues pour l'optimisation production montre, offrent une alternative adaptée aux spécificités du secteur : gestion des petites séries, traçabilité des pièces, maîtrise des taux de charge et visibilité sur les capacités réelles.


Un avenir à réconcilier entre savoir-faire et data

L'avenir de la filière horlogère suisse se situe dans l'hybridation réussie entre tradition et modernité. Les données de production (TRS, cadences, temps de cycle, taux de rebut) deviennent des alliés précieux pour piloter l'activité, à condition d'être collectées, analysées et exploitées intelligemment.

La digitalisation atelier horloger n'efface pas l'humain : elle l'augmente, elle lui donne les moyens de prendre de meilleures décisions, plus rapidement, avec une vision plus claire de la situation réelle. Cette transformation nécessite toutefois un accompagnement au changement, une formation des équipes et une adhésion de tous les niveaux hiérarchiques.


Conclusion : pérenniser l'excellence horlogère suisse

La filière horlogère suisse se trouve à un point d'inflexion historique. Les exportations ont atteint 25,9 milliards de francs en 2024, mais avec un recul de 2,8% qui traduit les tensions actuelles. Les 65 000 employés du secteur font face à des défis entremêlés : raréfaction des compétences, volatilité des marchés, pression sur les coûts, envolée des matières précieuses et exigences croissantes en matière de durabilité et de réactivité.

Pour les directeurs d'usine, planificateurs, ordonnanceurs et responsables de production, la question n'est plus de savoir s'il faut moderniser, mais comment le faire sans perdre l'âme qui fait la valeur du Swiss Made. L'optimisation production montre passe par une meilleure visibilité sur les charges, une planification horlogère plus agile, une gestion rigoureuse des stocks de matières précieuses et des outils adaptés aux réalités du terrain.

L'Arc jurassien, avec ses vallées emblématiques comme la Vallée de Joux, ses maisons horlogères prestigieuses et son réseau dense de sous-traitants experts, dispose de tous les atouts pour relever ces défis. À condition d'investir dans la formation, d'adopter les technologies qui amplifient l'expertise humaine et de maintenir cette coopération étroite entre tous les acteurs de la chaîne de valeur.

L'avenir de l'horlogerie suisse se construit aujourd'hui, dans les ateliers, les bureaux d'étude et les salles de planification où directeurs industriels et responsables de production cherchent quotidiennement à optimiser leurs processus. C'est dans cette quête permanente d'excellence que réside la clé de la pérennité d'un savoir-faire unique au monde.


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